Hommage à Rita Di Benedetto artiste peintre et pédagogue

Publié le par Nina Geej

Peu d'aptitude pour la matière...

 

Voilà le commentaire de mon professeur de dessin sur mon bulletin de troisième. C'était vrai et c'est bien cela le pire. Mais l'écrire noir sur blanc sur un acte aussi officiel qu'un bulletin scolaire cela m'a assassinée pour de bon.

 

Avant de vous parler de Rita il faut faire un crochet par Mélodie. Elle était ma meilleure amie lorsque j'étudiais les mathématiques de 1992 à 1997 à Toulouse. Ses parents étaient des artistes. Lui était peintre et professeur à l'IUFM, elle, sculpteur. J'étais fascinée d'une telle hérédité. Elle a réussi à me convaincre qu'on pouvait apprendre à dessiner...tout le monde.

 

Avant  de vous parler de Rita, il faut faire un autre crochet par mes études de chirurgie dentaire, brillamment inachevées d'ailleurs. Mais le fait est que c'est là que j'ai découvert la sculpture sur plâtre par soustraction. C'est là tout ce que m'a apporté chir-dent mais rien que pour cela je ne regrette pas d'avoir fait deux ans de médecine et deux années de dentaire.

 

C'est un copain de l'époque qui m'a indiqué l'atelier de sculpture de Terrazas à Toulouse. J'y suis allée et j'ai pétri avec bonheur la terre pendant un an. Je n'ai pas fait grand'chose, je vous montrerai des photos dans un prochain article. Mais un jour que je m'attardais à l'atelier, je suis allée musarder dans la salle d'à côté. Et c'est là que je l'ai rencontrée pour la première fois : Rita Di Benedetto.  Ses élèves composaient sur une nature morte aux fleurs. Je me souviens avec précision, je crois revoir les splendides bouquets de fleurs et surtout Rita. Pour dire la vérité son accueil a été plutôt froid mais Mélodie m'avait convaincue, il fallait qu'elle m'accepte dans son cours.

 

'ai passé deux années avec Rita Di Benedetto, elle a réparé les meurtrissures infligées par l'éducation nationale. Chacun reçoit d'un enseignement -quand il est bien fait- ce dont il a besoin. Elle savait que j'avais peur : elle a été d'une patience et d'une douceur infinie. Son cours était construit, rigoureux : j'y ai appris la technique. Et pourtant son cours était empreint d'empathie.  Ce qui m'a le plus marqué c'est sa façon d'aborder les couleurs au pastel. Apprendre à voir,  jouissance infinie à mélanger les couleurs pour trouver LA couleur.

 

C'est elle, elle a posé pour nous...premier portrait

 

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Au début c'était le noir et le blanc...

 

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Un an plus tard, un coin de l'atelier...

 

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Une tête que j'ai sculptée, un violon loué pour l'occasion, ma boîte à souvenirs que j'ai perdue depuis et la seule plante verte que j'ai jamais réussi à faire pousser...Dans mon appart à Toulouse en 1998.

 

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Pot au lait et corbeille

 

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Gervaise

 

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